Faire une séance de galop ?

Faire une séance de galop ?

Est-il nécessaire de faire des séances de galop ?

Question Ô combien intéressante, et très riche de réponses, tout en nuances.

Avant d’y apporter une réponse, intéressons-nous au galop.

DISCLAIMER

J’occulte ici volontairement le côtés « dénivelés », sinon, ce n’est plus un post, mais un livre.

Il faut bien comprendre que ce post est généraliste, et issu de ma réflexion personnelle.

L’individualité de chaque couple cheval/cavalier joue beaucoup, ne serait-ce que par les terrains de chaque région, le temps consacré aux entraînements, mais aussi – et surtout – selon les caractéristiques physiques du couple, et les objectifs de chacun.

GALOP & RESPIRATION

Le galop est une allure qui assez « contraignante » pour la respiration du cheval, car il conditionne la fréquence respiratoire.

Le mouvement de la cage thoracique au cours du galop impose au cheval un moment précis pour respirer.

Contrairement au trot par exemple, où le cheval peut respirer quand il veut. Certains chevaux ont déjà besoin d’apprendre à respirer au galop.

APPRENDRE A RESPIRER

Peut-être avez-vous eu ce ressenti : le cheval qui se « gonfle », puis « bloque », et fonce (en apnée).

C’est parfois le cas quand on se lance dans un « bout-vite » en extérieur, genre un petit sprint avec le copain sur la plage ou sur ce joli chemin.

Autant vous dire que tout effort fait en apnée est par définition, contraire à l’endurance : il est limité dans le temps, consomme beaucoup d’énergie par rapport à la distance parcourue, et occasionne des « déchets » dans l’organisme qu’il faudra éliminer plus tard.

Donc, un cheval que l’on veut rendre plus endurant, doit apprendre à respirer à chaque foulée.

COMMENT ?

Et bien, en galopant. Mais en lui faisant comprendre que l’effort peut durer.

Ce qui implique :
– de galoper « longtemps »
– de galoper « lentement ».

Ahhh ! Le fameux « long et lent » de l’endurance !

Il concerne aussi le galop.

C’est en effet par une vitesse contrôlée, qu’on donne au cheval le temps de respirer.

Par la suite, on pourra augmenter la vitesse progressivement, et le cheval respirera tout aussi bien.

Equisense rapportait que la durée moyenne du temps de galop de leurs utilisateurs étaient d’environ 5,3 min en 2017.

Ils ne font pas tous de l’extérieur, certes, mais ça met en évidence que le galop n’est pas si utilisé, en général, lors de nos séances.

On a plutôt tendance à galoper vite, mais pas longtemps.

C’EST QUOI « LONG » & « LENT » ? C’est là que l’individualité de chaque couple apparaît : sa forme physique, son niveau… ainsi que les objectifs du cavalier, et la qualité des terrains.

Pour courir 20 km, vous n’avez pas besoin de faire de grandes séances de galop.

En course, vous profiterez des tronçons agréables, mais vous ne ferez peut-être votre course complètement au galop.

Comme vos sorties habituelles, en fait.

Votre « long » et « lent » pourrait être 5 min d’affilée, en prenant le galop « usuel » de votre cheval en balade.

Celui du feeling, où vous vous sentez à l’aise.

Lorsqu’on débute une discipline, il n’est pas nécessaire d’avoir le nez collé à sa montre connectée. Les sensations aiguillent beaucoup.

Il peut suffire de profiter de chaque opportunité de « bons terrains » lors des sorties, ou de faire quelques minutes en carrière.

Pour courir 120 km, par contre, la mise en forme cardio vasculaire est nécessaire. Là, on est sur des séances bien plus structurées, à 18 km/h, pendant 1 h (par exemple).

A ces niveaux là, on a souvent besoin d’outil de mesures et de réflexion, pour mener des séances efficaces, qui font progresser, tout en préservant le cheval. Ca, c’était pour le côté cheval.

LE CAVALIER, ETERNEL OUBLIÉ

L’équivalent métabolique permet de comparer les activités physiques entre elles. Et bien, le galop est un sacré effort pour le cavalier aussi.

Il représente un équivalent métabolique de 8 MET.

8 MET, ça correspond au fait de courir, de faire de la corde à sauter à vitesse réduite, ou de faire des pompes.

Tant pis pour tous les rageux qui disent que l’équitation n’est pas un sport. Vous avez déjà couru dans votre vie ? vous visualisez l’effort, la transpiration, la gorge en feu, les jambes molles… qui arrivent plus ou moins vite, selon votre forme physique ?

Et bien, pareil.
Mais à cheval.
GLOUPS.

LE GALOP, COMME ENTRAINEMENT DU CAVALIER

En allongeant les temps de galop du cheval, on travaille donc aussi l’endurance du cavalier : lui aussi consomme de l’énergie et doit apprendre à respirer pour accompagner l’effort de son cheval.

Plus votre niveau en endurance va augmenter, et plus vous serez actif pendant le galop. En vitesse libre, on a un pilotage beaucoup plus fin, pour rassembler avant les tournants, décaler en cession pour éviter un caillou… tout en conservant la même allure pour limiter la perte d’énergie.

Bref, le galop, c’est un entraînement aussi pour le cavalier.

Sinon, on a un cheval bien entraîné, et un cavalier qui ne l’est pas. Et qui -hélas- se transforme en poids mort au fur et à mesure.

Et c’est pas cool pour son cheval, de devenir un poids mort à trimballer.

Revenons à la question : EST-IL NÉCESSAIRE DE FAIRE DES SÉANCES DE GALOP ?

OUI

pour améliorer le système cardio respiratoire de votre cheval, sa musculature…
pour améliorer votre propre endurance à vous, votre propre souffle, votre propre musculature

MAIS

chacun doit le faire à son niveau.

Et selon sa région, et son plan d’entraînement : dénivelés, terrains plats, fréquence…

Pour préparer 10, 20, 30, 40 km, « séance de galop » est un bien grand mot.

On parlera plutôt de « temps de galop », car à mon sens, galoper entre 5 à 10 min d’affilée est déjà suffisant.

Pour préparer 60 km, on peut commencer à parler de « mini séance de galop », surtout si le binôme sportif vise des qualifications supérieures, ou le podium. Inclure des séances de 30 à 45 min de galop d’affilée, à leur plan d’entraînement, peut être très intéressant.

Pour préparer 80 km et plus, il faut des séances de galop. Il n’est pas rare de voir des entraînements où les temps de galop sont d’une heure (ou plus).

RAPPEL

Encore une fois, j’insiste sur l’individualité des entraînements : objectifs du couple, terrains d’entraînement plus ou moins roulants, présence de dénivelés ou non.

A VOUS DE JOUER

Devenez plus endurants en extérieur en rallongeant progressivement vos temps de galop.

Tout le monde y gagnera : votre cheval sera plus fort.Et vous démarrez votre « summer body ».

En maillot de bain à la plage, on aura le bronzage du cavalier, certes, mais le souffle du runner !

On pourra nager jusqu’à la bouée !

TOUJOURS LÀ ?

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Angélique

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