Mon cheval fait des écarts : que faire ?

Mon cheval fait des écarts : que faire ?

Mon cheval (Cantad) fait des écarts… mais seulement au trot ou au galop.

DISCLAIMER

Je ne suis pas enseignante d’équitation. Cet article n’a pas vocation à remplacer un(e) moniteur(trice). Il est le compte-rendu de ma démarche personnelle, pour atteindre un objectif sportif : courir une course 1* avec Cantad.

Je travaille donc sur plusieurs points d’amélioration, et diminuer  les sursauts de dépenses énergétiques dûs aux écarts, en fait partie.

En aucun cas, cette “méthode” que j’emploie est écrite dans le marbre. Je tâtonne, j’expérimente, et elle est mon interprétation de principes d’équitation.

Rien ne dit qu’elle peut s’appliquer à vous, ou à votre cheval. Tout au plus, vous pouvez essayer, vous en inspirer,… ou l’ignorer, si elle ne vous convient pas, ou ne s’aligne pas avec votre philosophie.

A PROPOS DE CANTAD ET MOI

On sort à 99% du temps seul, et on passe partout. On a déjà “affronté” pas mal de choses dans nos sorties en solitaire : des troupeaux de moutons, des chiens pas contents, des patous zélés, des VTT pressés, des quads bruyants, des motos pétaradeuses, des pompiers en exercice… 

On a un peu de vécu dans les situations “cocasses”, et on s’en sort très bien, reléguant tout ce que je viens de décrire au rang d’anecdote.

A titre personnel, je ne suis pas stressée (venez pas me dire de me détendre, vous allez me saoûler  ^^). 

Donc, NON : les écarts de Cantad ne sont pas une manifestation de mon état de stress.

En terme de personnalité, je prône l’Aventure, mais… à mon sens “Aventure” contient plein de notions, avec entre autre “Prudence” et “Préparation”. 

Je fuis autant que faire se peut les situations délicates, pour éviter de mettre Cantad face à une situation qu’il ne pourrait gérer. Si malgré mes efforts, ça doit nous arriver (voir les situations vécues plus haut), à moi de gérer pour ne jamais mettre Cantad au-delà de ses limites.

CONTEXTE

Dans quelle(s) situation(s) se passent les écarts ?

Au pas, on passe à côté de tout et n’importe quoi, parfois avec un petit coup d’oeil, il faut en convenir. (tu sais, le moment où l’oeil de ton cheval se “verrouille” sur un objet, et reste braqué dessus… tu as alors l’encolure qui s’arque un peu, vu que le mouvement en avant continue)

Parfois, au trot, j’ai de sacrés écarts.

Au galop, soit j’ai des écarts, soit j’ai carrément un STOP net. J’ai de la chance, Cantad reste souvent dans l’alignement. A part une sensation de décélération, son encolure me retient (il lève la tête en plus dans ces moments là, c’est “pratique”).

Mais les rares fois où il me fait un stop + “je me mets face à l’objet”, c’est compliqué pour moi de rester en selle. Heureusement, j’arrive à me rétablir, mais bon…ça marche pas à tous les coups.

Les écarts sont moindres, voire quasi inexistants, si un autre cheval nous précède. Ca n’arrive uniquement lorsque Cantad est seul, ou en tête, sur des chemins inconnus

Quels sont les différents types d’écart ?

Dans les écarts, j’ai des sous-catégories :

  •  l’écart de “dernière minute” : on a quasiment fini de dépasser l’objet en question, mais tout d’un coup, Cantad réalise qu’il est à côté, baisse l’encolure comme pour mieux voir, et me fait un écart ;
  • l’écart “je le vois venir de loin” : j’ai tous les signes d’un cheval qui se désengage et veut faire machine arrière : l’encolure remonte, l’allure est plus verticale que horizontale, et toute la volonté de Cantad est dirigée vers l’arrière.

Souvent, d’ailleurs, cet écart “je le vois venir de loin”, le fait rétrograder : on passe alors à un grand trot désordonné.

Exemple d’arrêt/pivot, qu’on voit venir de loin. Là, Cantad me montre plein de signes avant coureur, et on est au trot.

Au galop, dans un tournant, ça peut me surprendre par contre.

  • l’écart “zig zag foudroyant” : c’est un enchaînement d’écarts de “dernière minute. Truc qui fait peur à gauche, écart vers la droite, avec accélération de fuite. Mais là, horreur, y a un truc qui fait peur à droite, écart à gauche, et encore nouvelle accélération de fuite.

Ca peut durer 2 ou 3 allers/retours cette histoire… avec une augmentation de vitesse exponentielle ! 😅

Mini Zig zag (pas foudroyant)

Je me mets à gauche car je sens que Cantad n’est pas rassuré par l’empilement de branches sur la droite. Mais là, y a truc sur la gauche, horreur ! Courage : à droite, et fuyons ! On s’arrête, et on est partis pour quelques aller-retours…

A part la situation où ma visibilité des bas-côtés n’est pas bonne (dans un tournant par exemple, si la végétation est dense, on ne voit pas forcément ce qu’il y a par terre, au niveau des bas côtés), tous ces écarts, je les anticipe très bien.

Ils ne nous empêchent pas de sortir, de faire des courses d’endurance, de profiter de l’extérieur. Et on s’en sort très bien.

Mais j’en suis à un stade où je veux peaufiner, progresser, pour emmener Cantad jusqu’aux niveaux étoilés. Ce qui veut dire courir seul, ou faire le train (en relais) avec un autre cavalier. 

Amoindrir/ bannir les écarts en étant seuls ou en tête est donc important : ça nous évite le gaspillage énergétique.

Ecarts et Paysages

Ah, dernier point : Il m’arrive de tomber à cause des écarts : ma dernière chute ( en février 2021) a d’ailleurs été due à un zig zag foudroyant… 

Avec le temps, sauf si je suis dans la lune, j’arrive à “lire” l’environnement et prévoir les endroits à risques : un fossé, des souches d’arbre, des branches empilées, ou les empilements de troncs/ bûches…

Cantad est ainsi plus “difficile” à monter en forêt. 🤷‍♀️

Dans le Sud, avec des paysages bien différents et plus “ouverts”, j’avais bien moins ces problèmes là. 

Comme on a beaucoup bougé, c’est assez drôle d’avoir ce recul et ces “statistiques” en tête, selon le type de paysage.

A notre dernière course, d’ailleurs, à Boutigny sur Essone, dans la région de Fontainebleau, j’ai failli tomber dans une partie en forêt : grosse souche d’arbre en bordure de chemin, sur la droite, juste après un tournant. 

Mon unique chute lors d’une course, c’était en forêt de Chantilly il y a 4 ans, à cause d’une souche d’arbre. Côte fêlée d’ailleurs…

En course dans le Sud de la France, je n’ai jamais eu ce problème. Marrant, hein ? 😅

Oui, on est maintenant dans le Nord : on a plus de forêts, et nos prochaines sorties/ courses s’y dérouleront. D’ailleurs, la forêt de Chantilly n’est pas loin de la maison : parfait pour s’entraîner et courir. Et notre prochaine course, c’est en forêt de Compiègne.

Autant vous dire que des souches d’arbre, des bûches, des empilements de branche, des trous… on va en croiser ! 

Ce laïus sur le contexte et les paysages terminés, rentrons maintenant dans le vif du sujet : 

COMMENT FAIRE QUAND MON CHEVAL FAIT UN ECART ?

Laissez moi vous parler de nouveau du stage de perfectionnement avec Camille Garbet et François Atger.

Ils m’imprègnent d’une philosophie où la recherche du calme et de la décontraction est primordiale. Jusque là, rien de nouveau me direz-vous : c’est l’équitation.

Le mot « imprégnation » est intéressant : il s’agit de comprendre la philosophie, jusqu’au plus profond de son corps, pour qu’il ait la bonne réaction.

Car, j’avais compris au niveau intellectuel. Mais je n’arrivais pas à le retranscrire dans mes gestes, ma posture, pour que ce soit compréhensible par Cantad.

François nous partage durant une séance, que les pauses sont importantes pour les chevaux après les exercices. Et que les cavaliers en font rarement assez.

On a tous en tête le “demander peu et récompenser beaucoup”. Mais, l’applique-t-on vraiment ?

François insiste avec les notions de confort et d’inconfort. C’est par ce moyen, que les apprentissages se font.

La pause est en effet une récompense pour le cheval : c’est un confort. Il ne fait RIEN. On ne lui demande rien. Alors, une réaction/un comportement qui entraîne une situation de confort, c’est ce que va rechercher le cheval.

S’il fait un exercice, et qu’on lui propose un moment d’arrêt juste après, ça va dans le sens de lui proposer du confort après une bonne réaction.

En parallèle de ce stage, il y a une vidéo de Jean-François Pignon, qui sort sur Georgette Mag, à peu près au même moment : la formulation est quasi identique.

 “L’indifférence est une récompense pour le cheval”.

Jean François Pignon

Je vous résume avec mes mots, une histoire racontée par Jean François Pignon dans cette vidéo, sur la subtilité du langage cheval, avec ce concept de confort et d’inconfort. 

Imaginez dans un pré, un cheval n°1 dominant qui indique à un cheval n°2 dominé de bouger, parce qu’il veut passer. Si n°2 s’exécute, n°1 ne va pas aller le récompenser et lui dire “merci d’avoir bougé” en lui filant des carottes. 

n°1 l’ignore et passe. Point.

Et c’est une situation de confort pour n°2. Sinon, n°2 se serait pris non plus une indication, mais une potentielle atteinte physique de n°1, s’il ne s’était pas exécuté. 

Alors l’absence de réaction de n°1, c’est une super récompense pour n°2 ! 

Entre les paroles de François et Jean François (tiens, c’est drôle ça, c’est 2 François ^^) ça fait tilt : l’ignorance et l’arrêt sont des récompenses… mais c’est quand la dernière fois que j’ai « ignoré » Cantad ?

En balade, on est tout le temps dans le mouvement en avant. Les pauses, on en fait à 2 occasions : à mi-chemin (et encore) et vers la fin. 

Prise de conscience n°1.

François Atger continue : ces pauses permettent au cheval d’intégrer l’information. “J’ai fait telle action, et j’ai une pause. Ca doit vouloir dire que j’ai eu le bon comportement. Faut que je m’en rappelle”.

Si le cheval a de meilleurs réflexes que nous, il a besoin de plus de temps pour processer une information : l’arrêt est donc l’opportunité pour son cerveau d’enregistrer ce qu’il vient de se passer.

Ce qui est super, c’est que l’arrêt n’a pas forcément besoin d’être longSuffisamment de temps pour que le cheval se décontracte… et ça arrive plus vite qu’on ne le pense.

Il nous liste les signes à rechercher : encolure qui s’abaisse, machouillement, soupir…

Lorsqu’on reste en mouvement, car on ne peut pas toujours s’arrêter (dans des situations de courses par exemple), les rênes peuvent faire passer le message : “rendre les rênes”, c’est une récompense.

En combinant pause/ rênes rendues + attente de l’état de décontraction, ça fait des miracles.

Pendant notre stage, ça en a fait. Aujourd’hui,en forêt de Chantilly, ni François ni Camille ne sont à côté de moi pour m’aider, mais… Voilà l’occasion de voir si les miracles sont reproductibles.

1ère résolution : la pause.

Alors, je prends une décision : à chaque fois que Cantad me fera un comportement que je veux encourager, on fera une pause. 

Même si ça veut dire s’arrêter 30 secondes au milieu de nulle part. 

Même si ça veut dire, s’arrêter au milieu de ma longueur au galop.

Cantad doit comprendre que ce qu’il a fait, était bien. 

Aux yeux d’un observateur extérieur, je passerai peut-être pour une folle “mais qu’est ce qui lui prend de s’arrêter là d’un coup, de regarder dans le vide pendant 30 secondes, et de repartir ?”

Mais aux yeux de Cantad, je deviens le pilote qui lui donne l’opportunité de comprendre quels sont les “bons” et les “mauvais” comportements.

A propos des STOP/ pivots face à l’objet

J’ai tendance à encourager chez Cantad l’exploration. Le “touche”, dès que quelque chose l’intrigue.

Hors, pour toucher, il faut forcément s’arrêter… et se mettre face à l’objet.

Tiens tiens… 

Je ne dis pas que l’exercice du “touche” n’est pas nécessaire et important. 

Mais là, j’ai réalisé que ce n’était pas la réponse appropriée ici, à l’opposé de ce que je recherche.

C’était contre productif : j’avais moi-même créé la situation qui me posait souci. En encourageant toujours cette réponse, face à un objet insolite, je renforçais Cantad dans ce comportement.

Prise de conscience n°2

Il va me falloir modifier l’exécution du “touche” et banaliser le passage à côté d’un truc qui fait peur.

Du coup, comme l’arrêt est une forme de récompense, il faut l’utiliser à bon escient.

il faut récompenser APRES le franchissement de l’objet… et pas avant comme dans le « touche »

Quelles sont les étapes ?

C’est impossible de passer du cheval qui fait des écarts au cheval qui s’en fout, en 1 fois. 

Alors intérieurement, lors de ma sortie en forêt de Chantilly, je me suis donnée des étapes, d’échelle de progression : 

  • étape 1, je vais chercher un franchissement où l’allure est conservée.
    Pour faciliter l’exercice, je passe au plus loin de l’objet. Arrêt / Pause.
  • étape 2, je cherche un franchissement où l’allure est conservée, en me rapprochant de l’objet. J’accepte les éventuels changements d’attitude type “je me tortille” ou “je pars en diagonale”. Je n’accepte pas les écarts. Arrêt / Pause
  • étape 3 : on corrige la trajectoire au fur et à mesure. Je n’accepte plus les “je me tortille”, “je fuis en partant en diagonale”. Arrêt/ Pause
  • étape 4, je cherche un franchissement où l’allure ET l’attitude sont conservées. Arrêt/Pause.
  • étape 5, je stoppe les allers/retours devant le même objet. Je cherche à enchaîner. Les pauses se font de plus en plus courtes, voire vont se transformer en “je rends mes rênes”.

Parfois les étapes se valident ou s’enchaînent vite. Parfois, non. Patience.

2ème résolution : La veille des aides.

Toujours à ce stage, j’ai eu un déclic sur mes aides et ma position.

Je ne suis pas stressée, mais j’avais une forme de crispation : en fait, je ne “rendais pas assez vite” au niveau de mes mains. Voire, je ne rendais pas (j’avais l’impression, mais non en fait)

Je n’ai jamais été à l’aise au niveau de mes mains. J’ai tellement peur de tirer que je préfère rien tenir.

je me disais «  je ne peux pas tomber dans l’abus et tirer outre mesure, si je ne tiens pas mes rênes ! « 

Mais dans ce type de situation, je devenais incapable d’encadrer les épaules et la tête de Cantad. Mon timing n’était pas bon : le temps de reprendre mes rênes, c’était trop tard.

Tu parles d’un pilote ! 🙃

Je ne suis pas encore à l’étape où je peux être rênes longues en permanence. Je vais raccourcir mes rênes, et corriger cet encadrement défaillant.

Prise de conscience n°3.

J’avais à la fois un problème de timing et d’intensité dans la tenue de mes rênes et l’exécution du relâchement..

Ce qui est hyper intéressant, c’est qu’avec cette prise de conscience n°3, ça a créé tout un processus : 

  • Je suis bien plus présente au niveau des jambes, pour encadrer Cantad. Vu que j’ai peur de mettre des mains, mais que je dois tenir mes rênes, je me dois d’être vraiment présente dans mes jambes.
  • Donc je mets davantage de poids dans mes jambes, ce qui me redresse. Ma position globale s’améliore, et je n’ai plus les talons qui remontent.
  • J’ai beaucoup plus de communication avec Cantad grâce aux jambes, ce qui allège d’autant les mains.
  • donc, même en tenant mes rênes, j’ai peu de tension et il m’en faut peu pour les tendre ou les détendre.

Un peu comme si tout se mettait gentiment en place, par effet domino. Et ça crée un cercle vertueux.

C’est assez drôle quand on y pense : 

 Pour apprendre à lâcher de nouveau mes rênes, j’ai du réapprendre à les raccourcir.

Cette dérive est pour moi un exemple typique des mauvaises habitudes qu’un cavalier peut prendre avec le temps. 

Pourtant, je suis encadrée : j’ai des cours de travail sur le plat quasi toutes les semaines.

Mais c’est finalement un autre coach, pour travailler complètement autre chose, qui m’a permis de m’améliorer et corriger vraiment ce point.

C’est dingue : parfois, ça tient à pas grand chose. Un déclic.

Mise en pratique.

Une fois que l’étape 4 était validée, il était temps de repartir et continuer ma sortie. C’est pas ce qu’il y a de plus fun, les allers/retours.

Objectif étape 5 :

Raccourcir les temps d’arrêt, et les transformer en “je rends mes rênes”. Mais de manière hyper franche.

Pour rendre les rênes, j’ai jonglé entre plusieurs possibilités : avancer les mains/ desserrer les doigts, voire plus tard, dans la sortie, les tenir à la boucle centrale.

Cantad pas rassuré à causes d’éléments sur la gauche : branche + fosse. Mais ça passe. J’ai mes jambes, j’ai mon couloir de rênes. En récompense, j’arrête les jambes et je rends franchement les rênes… il étend l’encolure. je lui rends ça confortable

Avec Cantad, en jonglant entre les arrêts et les “lâchages de rênes”, la 2ème partie de notre sortie n’avait plus rien à voir avec la 1ère partie.

Evidemment, Cantad (et moi) sommes en apprentissage : tout n’est pas parfait en 1 séance, mais j’ai vu une différence.

Finir sur un progrès

J’ai mis fin à la séance, quand Cantad m’a fait 500 m à Chantilly dans un galop cadencé, calme, et qu’il a demandé à étendre l’encolure. 

J’ai réellement lâché mes rênes, en les tenant à la boucle centrale, sur quelques foulées.

Instant de fluidité : 

Je communiquais avec Cantad uniquement via les jambes et le corps. Mes rênes étaient ajustées, mais tout était en veille, prêt à intervenir en cas de besoin. Et il y a eu des interventions : le long des pistes à Chantilly, il y a des “trous” régulièrement de part et d’autre des chemins, pour recueillir le surplus d’eau… Et ça faisait peur (des fois que Cantad tombe dedans 🤭 )

Poteaux de part et d’autre : tu sens Cantad se poser des questions, mais on n’est plus dans la fuite, l’écart, ou l’arrêt brutal. Je l’encadre dans les jambes et les rênes, et je relâche tout juste après… on reste au galop.

Et puis, c’est une forêt : il y a des souches, des troncs renversés, des empilements de troncs…

Alors dans ces 500 mètres, Cantad aurait eu l’opportunité de me faire des écarts, des ruptures d’allure… mais il est resté stable, en allure ou en attitude… Port de tête un peu haut, mais rien de cata.

Dès que Cantad commençait à douter, dès qu’il y a avait une modification infime de locomotion et d’intention, hop, intervention de mes jambes et du corps. Juste après la difficulté, je relâchais, mes aides repartaient « en veille ».

Génial. Un beau galop. Du relâchement. Du plaisir. Trop cool.

Et quand j’ai eu cette demande de Cantad d’aller vers le bas et d’étendre l’encolure, je me suis dit qu’on avait atteint le relâchement en mouvement. Objectif validé ! 

2 fossés, sur la gauche. un Cantad qui surveille du coin de l’oeil, sur le 1er, et ignore le 2ème…galop calme et il étend l’encolure… j’ai envie de faire durer, mais je m’arrête là-dessus.

Même si j’avais envie que ça dure, j’ai immédiatement arrêté après quelques foulées : pour Cantad, comme pour moi, je voulais nous arrêter sur ses sensations.

C’était trop bien pour prendre le risque de tout foirer…

Prudence : Tenons-nous en à l’adage “demander peu et récompenser beaucoup”. 

Chaque semaine, mon objectif va être de faire des sorties en forêt, pour répéter et rapprocher ces moments de grâce… jusqu’à ce qu’ils deviennent habituels.

Le mot de la fin

Encore une fois, cette “méthode” est mon interprétation personnelle des notions de calme et de décontraction et de l’approche confort/ inconfort.

Il est difficile de mettre des mots sur des sensations, des actions de main/ jambe….

J’ai essayé de vous raconter du mieux que je pouvais, comment je m’y prends, pour travailler sur les écarts de Cantad.

Ca a l’air de bien marcher pour nous, alors je continue sur cette voie, mais je ne sais pas si les mêmes actions sur votre cheval donneront le même résultat.

La philosophie, les principes sont universels. Restent à adapter pour vous, leur manifestation.

Tout ce que j’espère, c’est que ça ait pu vous questionner sur vos interprétations de « demander peu, récompenser beaucoup », votre façon de récompenser, « l’indifférence », vos habitudes, vos gestes…

A bientôt ! 

Je vous mets aussi le lien de la vidéo de Jean François Pignon, avec Georgette Mag. Si l’intégralité de la vidéo est géniale, les moments qui nous intéressent par rapport aux écarts sont à partir de la 6ème minute :

Angélique

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