Pansage et Brosses… pour reprendre du poil de la bête.

Pansage et Brosses… pour reprendre du poil de la bête.

Hello Cher(-ère)s Cavalier(-ère)s,

Petite mise à jour sur le pansage !

Une étude effectuée par l’IFCE en 2017 sur le pansage a obtenu des résultats assez… accablants.

50% des chevaux auraient montré des signes d’inconfort pendant le pansage ?

Seuls 5% d’entre eux auraient montré des signes positifs…

Fort de ce constat, faisons le point. Focalisons nous sur les brosses aujourd’hui. Il me semble qu’il est grand temps que ce dernier pourcentage augmente…

Cet article servira de mise à jour ou de rappel ! 😉

1. A quoi sert le pansage ?

Il s’agit en premier lieu de débarrasser la peau et les poils des débris, accumulation de poussière…, pour ne pas abraser le pelage et créer une irritation cutanée, avec le harnachement (au sens large : tapis, sangle, filet, collier de chasse…).

C’est aussi l’occasion de « faire le tour » de son cheval. Repérer les petits bobos apparus au pré, vérifier l’absence de tiques, l’absence de zones chaudes et/ou gonflées au niveau des membres…

Passé ce 1er objectif, le pansage est aussi un moment privilégié entre un cavalier et son cheval. Il a lieu avant et après le travail. Il permet de connecter le duo, de « se préparer » à la séance, ou au contraire, de la conclure.

Bien sûr, il permet d’avoir un cheval « propre » et « présentable », sans foin dans la queue ^^… ce qui est aussi agréable visuellement.

A savoir : Pour les chevaux qui vivent à l’année dehors, non tondus, il est bon de ne panser que les zones nécessaires à la monte. En effet, les poils sont naturellement recouverts d’une petite pellicule grasse, qui permet de « coller » les poils entre eux, créant ainsi un « manteau ». Celui-ci isolera davantage le cheval (de la chaleur ou du froid) et permettra à la pluie de glisser sur les poils.

Si vous brossez les poils, vous enlevez cette petite couche de gras, privant ainsi le pelage d’une protection bien utile quand le cheval vit dehors !
Ayez un contrôle partout, mais focalisez le brossage sur le minimum syndical : la selle et le passage de sangle. 

Quand tu tentes de faire la même avancée de lèvres que ton cheval, qui kiffe le pansage…

Côté cheval maintenant : c’est souvent un des premiers moments qu’il vit avec son Humain. Il devrait donc le vivre de manière agréable, sans appréhension.

Un pansage réussi, c’est quand le cheval a passé lui aussi un bon moment, à base de gratouilles et de massage !

2. Zoom sur la peau.

La peau d’un cheval, comme la nôtre, est composée de 2 couches principales :

  • le derme (côté chair) ;
  • l’épiderme (côté poils).
Les différentes couches de la peau

Chez l’Homme, l’épaisseur de la peau varie entre 1 et 1,5 mm, selon les parties du corps.

Chez le Cheval, la disparité est plus grande :
cela varie entre 1 et 5 mm maximum.
La peau la plus épaisse se situe sur le dos, et les paturons (en violet) ; la peau la plus fine se trouve sur les joues, et à l’entrejambe (en bleu) :

crédit : extrait de « Variation of skin thickness over the equine body and the correlation between skin fold measurement and actual skin thickness » (thèse 2009)

Attention : Entre se dire que le cheval a une peau plus épaisse que nous, et donc, qu’il est moins sensible, il n’y a qu’un pas… qu’il ne faut pas franchir !

Oui, le cheval a une peau plus épaisse que nous (globalement),…

Mais l’épiderme du cheval est plus fin que le nôtre :

Les terminaisons nerveuses sont plus proches de la surface… et détectent donc mieux ce qui se passe sur la peau !

Pensez-y : vous avez sûrement déjà vu un cheval frémir pour faire partir une mouche… Le poids d »une mouche : Pas mal comme seuil de détection, non ?

Donc, on commence par y aller doucement pour brosser… et si le cheval aime bien, là, on peut insister et y aller plus fort !

3. Y a-t-il une seule façon de panser ?

Pour la version officielle du pansage, je ne vais pas ici faire le récapitulatif des brosses, de leur utilisation, et des zones. Je pense que vous savez tout ça depuis votre galop 1.

Je préfère attirer votre attention sur deux questions :

Est-ce que mon cheval aime toutes les brosses ?

Les brosses préférées de Cantad sont l’étrille en caoutchouc, et la brosse douce (pas trop douce, mais pas dure non plus). Quand j’utilise ces brosses là, je suis sûre d’avoir un Cantad détendu, qui « frétille » du bout du nez ! Je fais donc souvent l’impasse sur le bouchon…

Et il y a UNE brosse qu’il n’aime pas. Je ne l’utilise qu’à titre exceptionnel, quand je n’ai pas d’autres choix : l’étrille américaine. Mais, je n’ai pas trouvé mieux quand Monsieur a des plaques de boue séchée… (c’est ça de se rouler dans les paddocks, l’hiver !). Je fais donc attention à ne pas trop appuyer…

Est-ce que mon cheval a des zones préférées ?

Selon les zones, oui, clairement : (brosse douce) entre les oreilles, (étrille) l’encolure / la base des crins / les épaules / le garrot / le dos de part et d’autre de la colonne/ la base de la queue. Sur ces zones, je peux y aller. Sur le reste, mes gestes se font plus légers.

Cantad me montre volontiers qu’il aime bien ces moments : il essaie de me rendre la pareille en me « groomant » aussi :

C’est somme toute, du bon sens mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal : observez bien votre cheval pendant le pansage !

Et profitez-en pour faire un tri dans votre boîte de pansage…

Je compte sur vous pour inverser les chiffres, lors de la prochaine étude de l’IFCE sur ce sujet ! 😜

Angélique

Quelques infos complémentaires :

l’étude de l’IFCE dont il est question au début de l’article ? C’est ici : https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2018/06/webconf_pansage.pdf

Pour la thèse de laquelle j’ai tiré l’image colorée, vous pouvez taper son titre dans Google (attention, document en Anglais)

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