Votre sellerie : moins mais mieux ?

Votre sellerie : moins mais mieux ?

Hello Cher(-ère)s Cavalier(-ère)s,

Aujourd’hui, je fais le point sur le matériel dont je vais avoir besoin pour la prochaine saison avec Cantad, alors, pour ne pas encombrer mes placards, je fais aussi du tri !

Cet article est un peu différent de d’habitude : il est l’occasion de vous partager un sujet équestre, mais qui n’est pas directement lié à l’entraînement : la « garde-robe » de nos compagnons… et un peu d’écologie ! 🌿

Car j’avoue qu’en regardant Instagram et Youtube, il y a quand même (sur)abondance et étalage de matériel… on dirait presque une course à
« qui aura la plus grosse sellerie ? ». 😳🛍🛍🛍

Alors, aujourd’hui, je jette un pavé dans la mare :
et si c’était le « nouveau cool », finalement, de pas avoir 15 tapis ?

1.Le « zéro déchet », vous connaissez ?

Très à la mode en ce moment, le « zéro déchet » fait parler de lui.

L’idée est de « jeter » (ahah 🤣) un regard neuf sur ce que nous utilisons au quotidien, afin de prendre conscience de ce que nous consommons et pouvons jeter ou abandonner au fond de nos placards… (ce qui revient presque à la même chose).

Pour autant, vivre en ermite, sans consommer, n’est pas une solution durable : nous avons tous besoin de nous développer/ de nous épanouir pour vivre, à travers notre boulot, nos loisirs, et l’équitation.

Ce qui implique d’avoir du matériel, et donc… de consommer. Cercle vicieux ? Pas tout à fait.

On peut le faire de manière raisonnable et raisonnée.

La philosophie du « zéro déchet » se base sur 4 piliers :
– réduire
– réparer
– réutiliser
– recycler

Il se trouve que dans nos selleries, notre matériel nous propose de merveilleuses possibilités pour chacun de ces piliers !

2. Réduire :

2.1 Trier.

Un seul mot d’ordre : garder ce qui est UTILE.

Pour cela, il faut une réponse positive aux questions :
=> L’ai-je utilisé cette année ?
=> En ai-je besoin en cas de problème exceptionnel (casse de matériel, urgence médicale… )?

J’avais profité de mon déménagement pour faire un 1er tri, et là, avec l’été, je refais une passe…

Je gagne en place, je gagne en pertinence de matériel… et je vais même gagner des sous et/ou faire des heureux (voir paragraphe 3).

2.2 Rationaliser ses besoins

Les cavaliers, moi la 1ère, dépensent beaucoup d’argent pour leurs chevaux… ils peuvent craquer régulièrement.

Lorsqu’une envie d’achat me guette, un simple « en ai-je VRAIMENT besoin ? » aide à discerner le réel manque, de l’envie d’achat compulsif !

Parfois, prendre le temps de la réflexion change complètement l’usage de notre carte bleue… est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de prendre quelques minutes/heures ? 💸💳⏳

3. Réutiliser : Acheter/ vendre d’occasion ?

Le marché de l’occasion est bien connu des cavaliers, alors sur ce point, nous sommes bons ! 👍

Les sites de vide-sellerie sont nombreux… sans parler de tous les groupes Facebook !

Il faut savoir être patient, et en veille : on peut y trouver de très belles choses… si l’on se donne du temps !

Par exemple, j’ai acheté ma selle et certains tapis d’occasion. Là, d’ailleurs, je vais me mettre en chasse pour un cardio-fréquencemètre… si vous avez des infos 😉

Attention toutefois : certains matériels ne devraient pas être mis en vente sur le marché de l’occasion.

Je ne peux que vous déconseiller d’acheter un casque d’occasion. Comme vous ne savez pas quelle vie il a connu, vous ne savez pas quel est son état réel… et votre tête mérite d’être bien protégée !

Dernière précaution à prendre : pour tout achat de tapis, matériel de pansage, bandes… vérifier que les affaires ont été lavées correctement, avant de les mettre sur votre cheval, pour éviter les transmissions de maladie de peau. 😱

4. Réparer : l’expert ou la débrouille !

Cela va dépendre du matériel : bottes, bridon, étrivières, selles, licol… posez vous la question, au cas par cas : un cordonnier, un sellier ou même un bricoleur pourrait-il réparer et prolonger sa vie ?

Les casses de zip, de montants, les panneaux décousus,… ne sont pas des fatalités. La réparation les sauvera ! 🦸‍♀️

5. Recycler : la seconde vie inespérée !

La filière équestre ne propose pas encore de recycler tout le matériel, alors à vos idées ! ♻️😉

Recycler des fers de chevaux, des selles en tabouret : ce sont des idées sympa, si vous êtes bricoleurs…

Ou alors, vous pouvez « juste » être ingénieux, comme C’Line Messinese, et recycler un mors en porte-longe !

(Merci à elle pour la photo du mors recyclé, reprise d’un de mes posts ^^)

6. Acheter neuf… c’est le mal ?

Pour autant, il ne faut pas s’interdire d’acheter neuf !

L’économie est aussi un pilier du développement durable : si ce n’est pas viable économiquement dans le temps, c’est que ce n’est pas fait pour durer… Alors, le tout, c’est d’acheter de manière raisonnée et intelligente.

Je suis ingénieur freelance dans l’équipement du cheval, et l’un de mes clients me challenge énormément pour réduire l’impact environnemental de ses nouveaux produits, en s’appuyant sur l’un des 4 R. Un peu comme les machines à laver : chaque nouvel équipement doit être moins impactant que le précédent.

Le neuf a aussi d’autres avantages : on choisit sa couleur, et on a une « garantie » de longévité plus longue, un suivi ou du SAV de garantie… De quoi se faire plaisir, dans la durée… (tiens, mais c’est comme l’idée de fond du développement durable !)

Pour ma part, je vais investir à la rentrée dans du matos « spécial endurance » avec des couleurs bien spéficiques, aux couleurs du logo !

Remarquer le verbe : INVESTIR. Pas juste ACHETER.

Car pour le matériel d’endurance, ce qui est cool, c’est qu’il y a pas mal de choses en biothane (sangle en nylon enrobée de plastique, ultra résistante) , avec des mousquetons, des boucles faciles à changer… De quoi résister à l’eau, à nos courses et au temps !

(Au passage, oui, le blog va bientôt avoir son logo… un copain designer y travaille ! Je vous ferai voter à la rentrée, sur les dernières propositions 😉 )

7. Alors, la sellerie : moins mais mieux ?

Je vote pour la sellerie « essentialiste » : celle qui est pertinente et adaptée à vos besoins, sans frustration !

On pourrait partir sur une sellerie « minimaliste », en se disant que c’est le TOP du TOP du MOINS… mais est-ce que cela est mieux ?

Tout dépend de la position du curseur : UN SEUL tapis pour pratiquer l’endurance me paraît impossible, UN SEUL licol peut être pénalisant en cas de casse… et avoir UNE SEULE compresse, bon ben là… c’est carrément idiot ! 😅

A l’opposé, la sellerie « coloriste » est chatoyante, mais encombrante. Posséder les dernières couleurs à la mode, peut faire plaisir, mais prendre de la place…

C’est pour ça que le mot « essentialiste » me plaît davantage : il faut avoir la quantité dont on a réellement besoin.

Par exemple :
Moi, j’ai 3 tapis en ce moment (enfin, 4 avec le tapis offert par Amélie, que vous avez vu sur Instagram), et c’est un bon nombre : j’en ai suffisamment pour pouvoir faire les roulements d’utilisation et de lavages qui vont bien, et en avoir des propres/utilisables lors de mes courses.

Pour d’autres disciplines, le « bon » nombre pourra être plus, ou moins !

Voilà pourquoi je préfère la sellerie « essentialiste » : De quoi avoir des couleurs 🌈(#coloriste), ne pas surconsommer 1️⃣ (#minimaliste), mais… monter intelligemment ! ♻️😎

Car c’est aussi l’effet secondaire de rationaliser ses achats : choisir les BON matériel, pour les BONNES raisons : le confort, la résistance, la technicité, la pertinence… 🏇💎

Et puis, Cantad m’a dit que de toute façon, il ne voit pas les mêmes couleurs que moi, alors il s’en fiche ! 🌈😅

Et vous ? la sellerie « essentialiste » : ça vous parle ?

Angélique

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

9 Replies to “Votre sellerie : moins mais mieux ?”

  1. Bonjour,
    En matériel d’équitation cheval, j’ai juste se qu’il faut. Je suis pas une grande acheteuse.
    Je préfère acheté des bon produits pour mes chevaux les aider à bien vieillir.
    J’ai 4 retraités.
    Et côté vêtements pour moi, c’est pareil.
    J’achète quand j’en ai besoin.
    Je trouve que certaines personnes achètent beaucoup de chose inutile et quand le cheval est malade, il y a plus de d’argent pour le soigner.
    C’est ce que je vois autour de chez moi.
    Mes parents étaient éleveurs, quand ils ont arrêté l’élevage. On les a tous gardés (40 poneys Shetland et welsh)

    1. C’est vrai que ces situations arrivent parfois : pas d’argent pour soigner, mais de l’argent pour du matériel… j’espère qu’elles se produiront de moins en moins souvent ! Et garder 40 chevaux : waouh ! 🤩

  2. Tellement d’accord avec ton article !!! Trop de surconsommation dans le monde du cheval. Vive le matériel de qualité durable 🙂

  3. A deux cavalières dans la famille. On cumule 3 tapis, 4 licols, 1 selle, 2ensemble de protections(guêtres et protèges boulets), 3 pantalons, 4 paires de chaussettes, 1 paire de bottes, 1 paire de boots et de chaps (bonnes à changer), 1 bombe chacune + les brosses+produits d’entretient. Donc pas une sucure salle de Padd.

    1. Ah oui, cela me paraît bien raisonnable ! Pas de quoi ouvrir une sellerie, effectivement ! 😅

      1. D’autant que j’ai fait pas mal de récup, une amie m’a refilé son matériel qui trainait dans son garage. Elle allait le jeter alors qu’il était récupérable.

  4. Ca me parle tellement que j’organise un vide sellerie au Pôle Hippique de Saint-Lô le dimanche 29 septembre 2019 🙂

    1. Et bien, j’espère que ce sera un succès ! Pour la planète : Rien de mieux que le bonheur des acquéreurs, et le plaisir du vendeur ! 😎🌍🌈

Répondre à Gazou Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :