Changer de cheval : entre pincement au coeur et déclic.

Changer de cheval : entre pincement au coeur et déclic.

Hello cher(-ère)s Cavalier(-ère)s,

Pas toujours facile quand on est propriétaire de monter plusieurs chevaux.

Le paradoxe est bien là :

Quand on est cavalier de club, on est habitué à changer régulièrement et l’on rêve de monter le même cheval.

Quand on est propriétaire, à moins d’avoir plusieurs équidés, le rêve est accompli. On ne monte qu’un seul cheval. Mais ça n’a pas toujours que des avantages, finalement.

Le dimanche 12 Juillet dernier, j’ai couru Barre des Cévennes avec Aladin, car Cantad est encore en remise en route après son traitement contre la leptospirose.

Aladin, je l’ai bien sûr entraîné. Mais je n’avais jamais eu la possibilité de faire une course avec lui.

Les jours précédents la course, j’ai eu le coeur gros à préparer les affaires d’un autre cheval. Et puis, le samedi matin, je me suis mise en mode « course » après avoir embarqué Aladin dans le van.

Morosité, tu vas rester là. On ne fait pas 6 heures de route pour se morfondre. C’est la Lozère, c’est une super course, un super week-end entre copains… alors on va kiffer et apprendre le plus de trucs possibles !

Choisir les courses en fonction des « handicaps » de son cheval.

Aladin est aussi en remise en route. Arrêté après la course de Port St Louis en décembre 2019 pour une tendinite, c’est aussi son retour sur les terrains de course.

Alors, pour bien démarrer, ce n’est pas par hasard que Jacques a choisi Barre des Cévennes.

Barre des Cévennes : on passe par le centre-ville, pour les derniers km !

Certes, c’était l’une des 1ères courses post déconfinement. Mais…

La Lozère, vue entre les oreilles d’Aladin. Magnifiques terrains !

C’est un très beau terrain, plutôt « dur » (contrairement à Port St Louis, très herbeux qui s’était transformé en mare de boue géante suite aux fortes pluies de fin 2019). Malgré sa « fragilité » au tendon, Aladin devrait être à l’aise.

A retenir : Les sols mous et profonds sollicitent davantage les tendons. les sols durs sollicitent plutôt le squelette. Quand on connaît les « faiblesses » de son cheval, le choix de la course lui-même est stratégique.

A vieux cheval, jeune cavalier.

Aladin a du métier. Il a commencé ses 1ères courses de 20 km à 4 ans. Il en a 15 aujourd’hui. Il est déjà allé en CEI* : 90 km en vitesse libre.

Malgré mon âge, je reste un cavalier « jeune » (j’ai commencé l’endurance il y a seulement 2 saisons). Je ne connais que l’endurance version « club ».

Ce qui n’est pas tout à fait la même chose que l’endurance « amateur » qui a vocation à courir sur des distances plus longues, et à qualifier cavalier et chevaux sur le circuit national ou international.

l’arrivée de la 1ère boucle. Je n’ai rien à envier aux pros ! crédit : micka.photographie

Certains règles du jeu changent.

Aladin m’ôte d’un poids : l’épreuve, il sait la faire. Il va me permettre de travailler sur tous les autres sujets possibles.

Avec Cantad, on découvre tous les 2. Quand on franchit un nouveau niveau, nous découvrons en même temps la difficulté.

Pour cette course-ci, c’est différent : Aladin est meilleur que moi. Il a couru des courses plus longues, plus rapides.

Je suis son pilote, mais il sera mon professeur.

La vitesse : tout un état d’esprit.

Aladin a été le déclic sur la gestion de la vitesse.

Même si notre vitesse moyenne sur la course a été de 14,74 km/h, nous avons eu des moyennes sur certains tronçons autour de 17 ou 18 km/h. Ce que je n’avais jamais osé faire avec Cantad.

Boucle de 21 km, et Profil de la vitesse. Certains tronçons ont été parcourus à 17 km/h de moyenne. Et facilement, en plus

Et c’est bien un objectif pour Cantad en moi : atteindre la barre symbolique des 100 km, finir une course d’endurance internationale de 100 km. Par définition, en vitesse libre. Donc à des vitesses potentiellement supérieures à 15 km/h.

Comme je savais qu’Aladin pouvait/savait le faire, j’ai eu confiance de lui demander. Et comme je lui ai demandé avec confiance, il l’a fait. Boucle un peu paradoxale, mais Ô combien vertueuse !

Aladin m’a donc aidé à switcher mon état d’esprit. De cavalier de club, je suis devenue cavalier amateur, qui prépare sa qualif pour un plus haut niveau.

Et l’état d’esprit, la confiance en soi, c’est un atout clé, qui est difficile à travailler. Aladin m’a fait sacrément progresser en 40 km !

La gestion des terrains, la franchise.

Nous avons surnommé Aladin « le 4×4 » car il passe partout sans se poser de questions. C’était vrai en entraînement, c’est toujours aussi vrai pendant une course.

Ce qui me donne un comparatif de franchise par rapport à Cantad, qui peut encore parfois se poser des questions, et se retenir d’avancer. Voilà un bel objectif de travail pour nous !

J’ai l’impression d’avoir passé un palier mental ce week-end. Merci Aladin !
crédit photo : micka.photographie

Ma position.

Loin de la position conventionnelle, la position du cavalier d’endurance est différente. Je cherche encore cette position optimale pour moi, pendant une course.

Grâce à Aladin, j’ai eu aussi un déclic de ce côté là. Difficile de mettre les mots dessus, mais je sens que je suis sur la bonne voie pour améliorer ma posture, peu importe les km.

Est-ce que je préfère Aladin ?

2ème départ. Et on est super en forme ! crédit photo : micka.photographie

Non, bien sûr que non ! Mais j’aime beaucoup Aladin, c’est indéniable.

C’est un cheval extra-ordinaire. Je souhaite à tout cavalier de monter un cheval école équivalent.

Je vous rassure : je ne vais pas vendre Cantad demain, sous prétexte que j’ai trouvé meilleur que lui.

Par contre, la comparaison des 2 est intéressante, car elle me montre ce vers quoi il faudrait que Cantad tende, les points sur lesquels Cantad doit progresser.

Cantad restera Cantad, et c’est tant mieux !

Mais s’inspirer permet de progresser. Rajouter la petite touche « Aladin » va nous permettre de sortir de notre zone de confort et on s’améliorera ! mais on restera nous-mêmes.

Qu’est ce qui va changer ?

c’est pas encore ce que je voudrais, mais je bosse dur !

Et bien quelques ajustements sont déjà à l’oeuvre sur notre plan d’entraînement. Je me suis rajoutée des séances supplémentaires de travail sur le plat pour ma posture à moi.

Et j’ai la chance d’avoir été invitée à un stage sur simulateur équestre début août, avec le Simulateur Equestre Français, accueilli sur le podcast récemment.

Vous avez déjà écouté cet épisode ? Dispo sur les plateformes classiques et sur le blog, rubrique « podcast ».

Voilà qui tombe à pic !

J’espère que ces efforts sur moi, et les ajustements sur l’entraînement de Cantad, auront porté leurs fruits pour notre prochaine course, dans un mois tout pile, le 22 août, à Gréoux les Bains.

Ne pas monter Cantad, c’est exceptionnel, dans tous les sens du terme. C’est un contexte un peu triste, mais nous allons en tirer tellement de bienfaits ! Merci Aladin.

Changer de cheval ponctuellement, quand on est cavalier propriétaire, c’est pas toujours facile, c’est pas toujours possible.

Mais si vous en avez l’opportunité, saisissez-la : vous progresserez forcément !

Angélique

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