Une petite histoire de poids

Une petite histoire de poids

75 kg ! C’est ce que devaient porter nos chevaux, au MINIMUM, en compétition ! 😱
[réponse à la question posée en story : « le poids mort »]

(C’est même allé jusqu’à 90 kg de poids MINIMUM !)

🛃Héritage militaire : 75 kg représentait le poids du cavalier et de son matériel, et cette règle de minimum de poids faisait partie des contraintes de compétition. ⚔️

C’était il y a bien longtemps, quand l’équitation était surtout pratiquée par l’Armée…

🕵️‍♀️ J’ai trouvé assez peu de détails sur l’histoire de l’évolution de cette contrainte. Néanmoins, cette règle a l’air d’avoir vécu très longtemps :

Il semblerait que c’est en 1996, avec les JO d’Atlanta, que ce poids minimum est revu à 70 kg, en CSO et en cross. Et la notion de poids minimum sera finalement abolie, pour le haut niveau des disciplines classiques, en 1998. 🧐

⏳ C’est somme toute récent ! 😮

😳 La règle est cependant toujours d’actualité… en endurance ! 🙄

Pour les courses de plus de 100 km, à haut niveau, un minimum de 70 ou 75 kg est requis, suivant l’épreuve. 🤔

➡️ Obligeant par conséquent de nombreux cavaliers -et surtout cavalières- à se lester, pour satisfaire à la règle. 📈⚖️

🔊 Ce règlement, mis en place par la FEI, fait débat sur de nombreux sujets :

1️⃣

🙂🐴 le ratio du poids cavalier/cheval. ⚖️
Des études récentes mettent en évidence que le ratio idéal poids cavalier vs cheval devrait être de 10%. Un ratio de 15% est satisfaisant, et au delà de 20%, une mise en danger de la santé du cheval est constatée.

Malaise possible pour de nombreux cavaliers adultes. Particulièrement en endurance, où les chevaux, de part leur gabarit, et leur morphologie adaptés aux effort de longue durée, sont légers.
D’aucuns avancent qu’il vaut mieux un cavalier plus lourd mais expérimenté plutôt qu’un léger débutant.
Nulle question de faire débat ici. ❌

2️⃣

💪 la musculature idéale, en épreuve. 🏋️‍♀️
Tous ceux qui pratiquent des efforts de longue durée savent que chaque kilo compte. Que l’on parte en randonnée, ou que l’on porte des sacs de courses, on se rend bien compte que le poids des sacs ne nous demande pas le même effort, suivant la durée du porter.

Alors, en endurance, l’idée serait de trouver le juste ratio.

Et c’est facilement transposable en CSO, où l’on s’imagine sans mal, que pour un cheval donné, un cavalier plus léger sera plus simple à emmener de l’autre côté de l’obstacle.

Et on retombe sur le débat n°1. 🔀

3️⃣

⚠️ l’impact du lest sur l’épreuve. 🧐
Ce lest, il est mis « où on peut ». Dans les amortisseurs, dans la sangle, dans des sacoches de tapis… Un réel poids mort dont on sait peu de choses, au final, sur l’impact sur le cheval. ❓

4️⃣

🙎‍♀️⚖️🙎‍♂️ l’équité entre cavaliers 👩‍❤️‍👨
A contre courant de la philosophie équestre, l’endurance a créé des épreuves « ladies », pour permettre aux cavalières plus légères, de courir sans lest, dans une catégorie plus proche de leur besoin.

Si je salue l’initiative, qui vise à gommer la frustration de ces sportives, j’ai néanmoins un pincement au coeur : l’équitation est bien le seul sport où Hommes et Femmes concourent ensemble, et c’est une peine immense de voir la création d’épreuves féminines… sur notre demande. 💔😭

5️⃣

💖 la santé du cheval 🦄
Plus le poids porté est important, plus nous sollicitons la musculature, l’ossature, les ligaments… en particulier si l’effort s’intensifie.

Néanmoins, en endurance, plus les chevaux sont légers, plus les vitesses sont élevées.
Et le risque de blessure « de vitesse », ligamentaires, tendineuses… augmentent.
Beau casse-tête : y a-t-il un curseur ? et où le mettre ? 🤷‍♀️

6️⃣

🏆 la course à la performance 🥇
et là, on entre clairement dans le domaine des dérives.
Les cavaliers vont-ils se transformer en jockey ?

🤬 Dans les années 90, pour les courses de chameaux, aux Emirats Arabes Unis, tout un trafic d’enfant a vu le jour. Les enfants y étaient kidnappés pour devenir jockey. 👦👧
Avantage stratégique sur les cavaliers adultes, plus lourds. Aujourd’hui, la dérive a pris fin, et les pilotes sont devenus… robots ! 🤖😳

🏆 Avec l’envie de toujours aller plus loin, tous les sports ont vu les performances bondir, les records tomber, les résultats exploser.
Où placer le curseur en équitation, et particulièrement en endurance ? 🧐

A haut niveau, l’adage « finir, c’est gagner » est-il toujours vivace ? ou maintenant, « finir » ne suffit plus, et il faut absolument « gagner » ? 🤷‍♀️


CE POST N’A PAS VOCATION A FAIRE DEBAT (trop de sujets, franchement ! Je sens que la modération me prendrait toute la journée !). 😅

➡️ J’ai apporté des éléments de réponse, et de culture G, à une question, posée en story, sur le poids mort. 🤓

Disons que le poids du cavalier est un sujet bien vivace…
et un peu dérangeant… 🙈🙉🙊

Il appartiendra à chacun de faire son bilan, en fonction de sa discipline et de ses contraintes, de ses objectifs, de sa propre préparation physique, de son niveau équestre, de l’entraînement de son cheval… 🏆💖🤓💪

Bref, c’est un sujet passionnant. 🤩

La phrase « j’entraîne mon cheval », plus que jamais, ici, invite à élargir sa culture équestre, et à trouver les justes compromis ! 😉

Allez, c’est bientôt l’heure du goûter ! 🙈🍏🍰

😉

Angélique

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :