Le saut en liberté : une excellente séance de travail à pied

Le saut en liberté : une excellente séance de travail à pied

Hello Cher(-ère)s Cavalier(-ère)s,

Aujourd’hui, on saute ! Enfin,… on reste à pied, et on regarde son cheval sauter !

Est-ce que vous savez comment votre cheval saute ? Je veux dire, oui, vous savez comment votre cheval saute : abord, planer, réception. Mais comme vous le montez, l’avez vous déjà vraiment regardé sauter ? qu’en est-il de sa technique ?

S’il vous manque une idée pour cette semaine, essayez le saut en liberté : en obstacle isolé ou en enchaînement, ça fait du bien de sauter en liberté !

 

1. Quels avantages ?

Les mêmes avantages que le travail à pied classique :

=> une relation différente, de celle du travail monté

=> cela permet au cavalier d’observer son cheval. La plupart du temps, le cavalier est sur le dos du cheval, donc ne voit pas comment son cheval procède.

=> cela permet un exercice varié au cheval. Cantad est surtout axé extérieur. Pour autant, je trouve sain et bon pour son moral de varier au maximum nos séances ! Cela travaille davantage sa souplesse et son adresse, que l’endurance. Et ce ne sont pas non plus les mêmes muscles ! Pour l’obstacle, on fait volontiers travailler les fibres musculaires « explosives » là où l’extérieur fait travailler les fibres « endurantes ». C’est donc un excellent travail complémentaire 🙂

=> Pour les chevaux qui font déjà de l’obstacle régulièrement, j’y vois un moyen de travailler la technique du cheval, sans le poids du cavalier sur le dos. Une sorte de séance « light » où l’on peut venir travailler l’autonomie du cheval. On l’éduque, pour qu’il puisse se prendre en charge seul, sans forcément attendre que le cavalier le prenne en main.

 

 

2. Comment on s’y prend ?

Si votre cheval n’est pas habitué, il vous faudra sûrement une aide, dans un 1er temps, pour vous aider à bien encadrer le cheval avant/pendant/après le saut.

Pensez aux protections des membres, comme pour une séance d’obstacles classique.

Allez-y progressivement : Comme pour une séance montée, il est important de faire une détente. Marchez une dizaine de minutes, échauffez votre cheval à chaque allure, et prévoyez quelques passages « barre au sol » ou petit obstacle, pour « huiler » les articulations.

Pensez à bien équilibrer le travail entre main gauche et main droite. Sur le saut en liberté, il n’est pas nécessaire de travailler sur de grosses hauteurs. Des obstacles compris entre 50 et 80 cm permettent de bien travailler, sans solliciter outre mesure la musculature et les tendons. Les sauts plus hauts doivent se faire avec parcimonie.

Le cheval doit rester « frais » et ne pas être lassé par ce genre de séances. Comme à la longe, on restera sur des temps courts, et un nombre limité de sauts. Si on introduit une difficulté, on s’arrêtera juste après un succès, afin de rester sur une note positive.

C’est un bon moyen de travailler les obstacles « regardants » sans craindre de tomber 😉

Si votre manège/ carrière vous le permet, vous pouvez faire des lignes d’enchaînement, dans le cas contraire, restez sur un obstacle isolé.

 

3. On saute le pas !

Le plus important : amusez-vous !

Et profitez-en pour apprendre à regarder votre cheval. Vraiment.

Comment votre cheval utilise son dos ? Comment replie-t-il les antérieurs ? A-t-il tendance à bien s’arrondir ? Saute-t-il avec beaucoup de marge, ou est-il rasant ?… autant de détails qu’il est sympa d’avoir dans un coin dans sa tête.

Un livre que je conseille, pour apprendre à regarder un cheval qui saute, c’est Le saut en liberté, de Claudia Götz.

Car tout est un chapitre est consacré à apprendre à regarder. Avec une partie explicative, puis 6 cas pratiques, on apprend à repérer le « style » du cheval. Je vous mets une planche ci-dessous. Pour chaque étude de cas, 6 photos décomposent les différentes phases du saut. De quoi pouvoir comparer ensuite avec son cheval !

 

4. Et on progresse !

Avez-vous le niveau pour faire sauter votre cheval … à pied ? Mais bien sûr que oui ! Faites le avec progressivité et bon sens, et ça se passera bien.

Si un problème arrive, remettez vous en question : êtes-vous placé au bon endroit ? avez-vous fait quelque chose de progressif et d’abordable ? Amusez-vous, et rendez la chose amusante pour votre cheval.

Si vous voulez aller plus loin, pour dépasser le côté récréatif, je vous conseille vraiment le livre de Claudia Götz. Elle y expose les problèmes « courants », avec quelques axes de réflexion et de progression, et des exemples d’exercices pour améliorer la technique du cheval. Entre autres questions, on peut y retrouver « que faire quand… le cheval part de trop loin ?… le cheval se rapproche trop ?… le cheval refuse ?… le cheval ne passe pas son dos… « 

Même si tous les problèmes ne vont pas vous concerner (heureusement !), il est bon de savoir leur origine et comment y remédier. Vous pourrez sûrement aider un cavalier dans le besoin un jour ! Et l’information n’est pas perdue pour autant si d’aventure vous sautiez « à cheval ».

 

5. Le mot de la fin ?

Cantad n’aime pas sauter, mais ces petites séances, il les aime bien, ça change. La semaine dernière, il a été génial. On a même déjà testé, en liberté, avec son copain poney ! Une des séances les plus joyeuses qu’il ait jamais faite !
Alors, variez les séances avec votre cheval ! « Sautez » des sentiers battus 🙂

Angélique

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